Having become an international star, the Anglo-Gambian singer and musician Sona Jobarteh has based her career on a traditional instrument of West African cultures: the Kora .

The Kora of Gambia and Mali

Traditionally reserved for men, the Kora is a 21-string musical instrument, somewhere between the guitar, the harp, the lute and the lyre, and practiced in West Africa, from Senegal to Niger via Mali, Burkina, Benin.

The Kora often accompanies the singing of the griots, these poets, historians and teachers who tell immemorial stories ( see here ).

It consists of a voluminous half-calabash, covered with cowhide and pierced with a hole to diffuse the resonance, like a guitar.

A long neck that usually measures between 1.20 and 1.40 meters serves as the starting point for the 21 strings, although the number of strings can vary and rise up to 32.

It is played by plucking the strings with the fingers, especially the thumb, index and middle finger.

Introduction to the Kora

Avant d’en devenir une virtuose, Sona Jobarteh est initiée à partir de l’âge de 3 ans à la Kora par les hommes de sa famille, tous musiciens reconnus : son frère, son cousin, son grand-père, son père dont elle est la fille unique. Signe que les sociétés africaines évoluent, ces musiciens ne cherchent pas à exclure Sona, mais se montrent soucieux de lui transmettre un héritage musical qui jusque-là se transmettait de père en fils, mais qui, au fond, n’a pas de genre. Son père lui dit d’ailleurs que, si quelqu’un écoute Sona jouer de la kora, il ne doit pas pouvoir dire si c’est un homme ou une femme qui joue, il doit simplement dire que c’est joué avec délicatesse, tact et justesse.

Curieuse histoire puisque selon la légende africaine, la Kora fut d’abord inventée par une femme-génie (génie dans le sens de djinn, les créatures merveilleuses de l’Islam), avant d’être volée par un griot et transmise à son fils.

École de musique

Par sa mère, Sona Jobarteh est anglaise. Jeune fille, elle va vivre en Angleterre et y suit les cours d’une école de musique ; elle étudie notamment le piano et le violoncelle. Les instruments traditionnels africains n’y sont pas considérés avec beaucoup d’égards. À l’examen, Sona échoue presque volontairement.

Elle retourne alors en Gambie auprès de sa famille paternelle et se perfectionne dans l’art de la Kora. Hésitante à se produire sur scène par peur du rejet, elle participe néanmoins à quelques concerts et rencontre un franc succès. Les temps ont changé et une femme peut jouer de la Kora en public.

Sona Jobarteh enregistre son premier album, chanté en langue mandingue et non pas en anglais, un choix d’authenticité qui, loin de la handicaper, l’aide à être reconnue dans le monde anglophone, des États-Unis à la Nouvelle-Zélande.

En 2015, Sona Jobarteh a pris sa place dans la tradition familiale en fondant elle-même une école de musique, la Gambia Academy, à Kartong, sur la côte de Gambie, au débouché du fleuve Sénégal. L’école compte 32 élèves, dont son fils qui joue du balafon (une sorte de xylophone africain) et sa fille qui joue des percussions. Ainsi se perpétue la longue lignée des griots.

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